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Don d’organes. Refus, registre national… ce qui change à partir du 1er janvier 2017

Depuis le 1er janvier 2017, il est possible de faire connaître son refus d’être donneur sur le site du registre national. Précisions.

Les nouvelles règles sur le don d'organes permet de faciliter l'expression du refus. (Photo d'illustration ©Pixabay)
Les nouvelles règles sur le don d'organes permettent de faciliter l'expression du refus. (Photo d'illustration ©Pixabay)

Selon une étude conduite en 2006 par l’institut Ipsos, 85 % des Français sont favorables au don d’organes, mais seulement 39 % de la population a pris position sur ce sujet. En 2015, une famille sur trois refusait le prélèvement d’organes. De ce fait, le gouvernement a décidé de conduire de nouvelles réformes afin de faciliter la compréhension des enjeux du prélèvement d’organes.

Trois moyens pour donner son refus

À compter du 1er janvier 2017, il sera ainsi plus facile d’exprimer son refus d’un don d’organes. Partant d’une loi de 1976, chacun est présumé consentent au prélèvement d’organes. De ce fait, ceux qui ne voulaient pas devaient s’inscrire par courrier sur le registre des refus.

Dorénavant, il existe trois moyens de faire valoir son refus au don d’organes. Le premier, qui reste le principal, est de s’inscrire sur le registre national des refus. Exit le courrier, uin site internet dédié a été mis en place, facilitant d’une certaine façon la procédure. Sinon, le refus peut se faire valoir par écrit et ce document peut être confié à un proche. En cas d’impossibilité d’écrire et de signer vous-même, deux témoins pourront attester que le document rédigé par une tierce personne correspond bien à l’expression de votre souhait.

Enfin, vous pouvez également communiquer votre souhait oralement à vos proches qui devront en attester auprès de l’équipe médicale. À noter aussi que l’on peut, à tout moment, modifier l’inscription sur le registre.

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Possibilité de « choisir » ses organes à donner

C’est un changement majeur. Avant dimanche 1er janvier 2017, le refus était total. Aujourd’hui, on peut choisir quels organes on veut donner. Il est désormais possible de refuser de donner un poumon, mais d’accepter donner son rein. Une avancée notable qui ne pourra qu’encourager la population à s’inscrire et, de manière générale, à donner ses organes.

Ces changements ont pour objectif d’encourager le don, mais également de faire connaître le consentement présumé. Il est désormais plus simple d’exprimer son refus, mais sachez que si le défunt n’a pas exprimé cette opposition, il sera considéré comme donneur.

Pierre MOULIN