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Avant le sommet avec la parisienne PECRESSE, les voeux ambitieux de MORIN le Normand

Ce mercredi 4 janvier 2017, Hervé MORIN depuis l’abbaye aux dames de Caen recevait la presse régionale pour ses voeux et en a profité pour délivrer quelques éléments importants de la feuille de route pour la Normandie au cours de cette année 2017 qui s’annonce agitée…

Disons d’emblée deux choses:

1) Le bilan de la première année normande d’Hervé Morin est plus qu’honorable et il est même plutôt bon sur deux urgences essentielles: la crise ferroviaire d’une part et la reconquête d’une souveraineté normande en matière industrielle et économique d’autre part avec, pour premier résultat, le sauvetage de 2000 emplois dans l’industrie normande. Bref! un an de réunification normande a permis de sauver 2000 emplois normands: voilà qui est déjà en soi suffisant pour réduire au silence les chiens qui aboient encore au passage de la caravane de l’unité normande.

2) Hervé Morin aime sa Normandie et avec la réunification on peut dire qu’il est en train de réaliser son rêve de gosse! Il a donc confirmé qu’il ne roulera que pour la Normandie en 2017 et il se montre très ambitieux pour elle au point que la Normandie va se porter candidate pour l’organisation de l’exposition universelle de 2025 dans le cas où la candidature de la France serait retenue: il n’y aurait donc pas que Paris mais aussi toute la Normandie…

  • Lire ci-après le compte-rendu proposé par Xavier Oriot de Ouest-France:

http://www.ouest-france.fr/normandie/l-agenda-des-six-prochains-mois-d-herve-morin-4717179

L’agenda des six prochains mois d’Hervé Morin

Modifié le 04/01/2017 à 20:31 | Publié le 04/01/2017 à 20:31

  • Hervé Morin présentait ses voeux à la presse, ce mercredi 4 janvier 2017, à Caen. Hervé Morin présentait ses voeux à la presse, ce mercredi 4 janvier 2017, à Caen. | Archives Ouest-France/Jonathan KONITZ

Xavier ORIOT/Ouest-France

En présentant ses vœux à la presse ce mercredi 4 janvier 2017, le président de la Normandie a déroulé le calendrier des dossiers.

C’est un Hervé Morin bronzé, de retour de vacances, qui a présenté ses vœux à la presse ce mercredi soir. Un président « heureux » qui aime « le boulot que je fais. Je suis enthousiaste. Rien ne me pèse. » Qui considère « qu’un président de Région est un homme politique de rang national. On gère des budgets plus élevés que certains ministères ».

Avoir ses entrées à Paris est « utile pour négocier de nouveaux trains avec Manuel Valls (alors Premier ministre) » qu’il « aime bien » et juge « respectable ». Plus que Bernard Cazeneuve qu’il n’apprécie guère « je ne suis pas dans l’unanimisme », ajoutant, sibyllin : « J’ai été ministre de la Défense », quand Bernard Cazeneuve était député-maire de Cherbourg.

S’il participera à la campagne de François Fillon, le président de la Normandie a répété qu’il ne serait pas candidat à un maroquin : « Au bout d’un an et demi de présidence ce serait insulter les Normands. »

Réorienter la politique culturelle

Le président de la Région a déroulé les grands rendez-vous d’ici l’été. Il souhaite que la Normandie accueille l’exposition universelle de 2025 qui sera éclatée sur plusieurs sites en France « à Rouen, au Havre ou à Caen. Nous allons déposer notre dossier. Les sites seront connus en 2018 ».

Après avoir dîné avec les acteurs culturels normands, Hervé Morin en a retiré « le besoin de réorienter la politique culturelle. En parfait accord avec Rouen et Caen : ça leur va bien ». Il s’interroge sur le maintien des concerts gratuits en juillet à Rouen « qui coûtent un million à la Région. Ne vaudrait-il pas mieux mettre cet argent dans le soutien à la création normande ? »

Recadrer Normandie impressionniste

De même, le festival Normandie impressionniste sera « recadré avec une nouvelle gouvernance, réduit dans sa durée et ouvert à l’art moderne et contemporain ». Le prochain sera maintenu en 2019, année de l’Armada de Rouen. « Les deux ne sont pas incompatibles. Tous les trois ans, c’est bien. »

Davos de la paix… en 2018

Le Davos de la paix attendra juin 2018, « mais dès mars prochain, nous aurons une journée avec les intellectuels pour poser les fondations ». Le président de la Normandie souhaite également « une grande fête des Normands sur deux ou trois jours, où les Normands parleront d’eux, diront ce qu’ils font dans l’artisanat, la culture, l’alimentaire, la gastronomie, l’économie… avec des concerts rock tous les soirs », et lancera l’agence de l’attractivité en juin.

La Normandie sera sur le même pavillon au Salon de l’agriculture « en respectant chaque département ».

Lycées : l’ampleur de la tâche

Sa rencontre avec les proviseurs l’a convaincu : « Je n’avais pas mesuré l’ampleur de la tâche. Rien n’est pareil entre ex-Haute et ex-Basse Normandie : numérique, personnel, budget, restauration scolaire. Il y a un travail gigantesque d’harmonisation. »

Le vice-président à l’apprentissage, David Margueritte, « tiendra 22 réunions dans les 22 bassins d’emplois pour une politique de formation en adéquation avec les besoins des entreprises ».

2 000 emplois sauvegardés

En 2016, la mission Arme a reçu « 177 demandes d’entreprises représentant 16 524 salariés. Outre l’apport en ingénierie de conseil apporté à chacune des entreprises, 58 d’entre elles ont bénéficié d’un financement pour une enveloppe de 4 millions d’euros en prêts et 500 000 € en subventions représentant près de 2 000 emplois sauvegardés ».

La dernière en date est la société hérouvillaise Seropa industries, qui fabrique des cartes à puces, reprise par le marseillais Engimatics-Matissart. Cela « a permis de sauvegarder 33 emplois en Normandie ».

Enfin, « vieux supporter » des Diables rouges du FC Rouen, le président de la Région apportera 1,5 million d’euros pour la réhabilitation du vieux stade Robert-Diochon menée par la métropole de Rouen.


Commentaires de Florestan:

La normandisation concerne surtout la politique culturelle: la priorité doit être donnée aux acteurs et créateurs normands qui portent des projets originaux de diffusion culturelle sur le territoire. Il ne s’agit plus de n’être qu’un robinet à subventions pour financer une offre culturelle banale sinon standardisée dont les prescripteurs sont surtout à Paris…

Précisons que la fête des Normands existe déjà sur plusieurs jours autour de la date de la Saint Michel le 29 septembre : j’espère qu’Hervé Morin envisage bien de donner un coup de pouce à ce qui existe déjà…

La Normandie de la Paix mérite effectivement un temps de préparation et de réflexion car le patrimoine normand en ce domaine est immense: il faut intégrer dans la réflexion les autorités religieuses régionales, à commencer par Mgr Lebrun, le primat de Normandie.

Recadrer Normandie impressionniste ne doit pas signifier la dissolution du festival normand dans l’Axe Seine pour le seul profit de la région parisienne.

Quant à la divergence totale dans la gouvernance régionale des lycées entre l’ex Haute et l’ex Basse on la doit en grande partie à un certain Alain Le Vern de sinistre mémoire qui avait même fait une carte jeune pour la Haute Normandie compatible avec celle de la Picardie mais surtout pas avec son équivalent bas normand… Cette époque médiocre et stupide est heureusement terminée mais il faut maintenant réparer les dégâts… Quel gâchis!

Enfin, on notera qu’il n’est pas question de l’avenir de l’Axe Seine: Hervé Morin fera certainement les annonces nécessaires lors de la conférence de presse commune avec Valérie Pécresse le 13 janvier 2017.


  • Lire le compte-rendu proposé par Tendance Ouest:

Hervé Morin: « La Normandie candidate à l’exposition universelle 2025 »

Hervé Morin:

Hervé Morin lors de ses voeux à la presse à Caen (Calvados) mercredi 4 janvier 2017 – Marc EYNAUD

Le 04 janvier 2017 à 21:53

Le Président de la région Normandie, Hervé Morin, était à Caen (Calvados) mercredi 4 janvier 2017 pour présenter ses voeux à la presse. Parmi ceux-ci, l’élu a fait part de son ambition de présenter la candidature de la région à l’exposition universelle 2025.

Hervé Morin présentait ses voeux à la presse mercredi 4 janvier 2017 à Caen (Calvados). Parmi les nombreuses thématiques abordées, notamment l’attractivité de la Région et ses transformations, le Président de la Région Normandie a tenu à présenter plusieurs projets à l’horizon 2017-2018

La Normandie candidate à l’exposition universelle 2025

C’est en tout cas la ferme intention d’Hervé Morin. « Si la France est retenue, cela représente entre 40 et 60 millions de visiteurs« . Selon le Président, cette exposition fait place à l’ambition des régions et des territoires. « Nous devons faire en sorte que les visiteurs découvrent la Normandie, terre d’intelligence et d’innovation ».

Il a donc pour ambition de faire partie des 8 à 10 territoires régionaux qui feront partie de l’organisation.

Pour lui, la vallée de la Seine est une belle opportunité. Davantage liées à Paris par la Seine, les villes de Rouen et du Havre semblent bien positionnées. Mais Hervé Morin le confirme « cela concerne aussi plusieurs autres sites ».

La poursuite de l’harmonisation des deux Normandie

Hervé Morin le reconnaît « le chantier d’harmonisation est compliqué ». Prenant l’exemple de l’éducation, le Président le soutient, la Basse et la Haute-Normandie ont deux façons très distinctes de gérer leurs établissements. Que ce soit dans leurs politiques numériques ou la restauration scolaire. Reconnaissant un énorme chantier de rationalisation et de fusion des politiques hautes et bas normandes. « J’ai passé quatre heures avec les proviseurs à Lisieux »(Calvados). C’est l’un des thèmes principaux de l’année 2017 selon lui.

Une harmonisation qui passera également par le Salon de l’Agriculture. L’élu centriste veut aussi porter un projet d’amélioration de la représentation de la Normandie lors de cet événement. Mais aussi par la création d’une Fête de la Normandie en 2018. Un moyen selon lui que « les Normands fassent la fête tous ensemble ».

« Marine Le Pen n’a rien compris »

Revenant brièvement sur la récente déclaration de la Présidente du Front nationale sur sa volonté de supprimer les régions, et non content de dénoncer « son projet mortifère », l’ancien Ministre de la défense a réitéré son opposition à la forme jacobine de l’État (hyper centralisé) et a plaidé pour une France davantage décentralisée.


  • Enfin, on doit vous faire part, à l’occasion de cet article d’esprit munichois signé de Monsieur Lalay besognant dans les colonnes de Ouest France, d’un avis de décès anticipé pour la LNPN:

Si la Normandie ne reprend pas fermement en main le dossier au niveau financier à l’occasion d’un nouveau contrat de plan état-région et d’un nouveau CPIER Vallée de la Seine à l’horizon 2018 ( il est probable qu’Hervé Morin a bien en tête l’enjeu sinon l’échéance: on en saura forcément davantage le 13 janvier prochain) c’est l’âne Lalay qui pourrait avoir raison et serait bien dommage pour l’avenir de la Normandie!

On rappelera que la LNPN a une double vocation: pour les voyageurs, pouvoir circuler confortablement, de façon fiable et cadencée à 250km/h sur un réseau desservant la tripolitaine normande correctement raccordée à la gare Saint Lazare avec une ligne dédiée. Pour le fret, désenclaver les GPM de Rouen et du Havre vers la région parisienne mais aussi vers le Sud si l’option d’un franchissement ferroviaire dans l’estuaire est retenue.

La LNPN est donc d’intérêt national pour les grands ports maritimes normands de la Seine mais elle est aussi et surtout d’intérêt régional en ce qu’elle pourrait être l’armature ferroviaire modernisant radicalement les transports publics en Normandie: la question sera forcément centrale dès lors qu’il faudra penser enfin le premier schéma régional des transports normands.

http://www.ouest-france.fr/normandie/trains-normands-la-lnpn-sera-t-elle-encore-utile-4716949

Trains normands : la LNPN sera-t-elle encore utile ?

Modifié le 04/01/2017 à 15:40 | Publié le 04/01/2017 à 15:38

  • Le 24 novembre 2016, Hervé Morin savoure. Il vient d’acheter 40 trains à Bombardier. Le 24 novembre 2016, Hervé Morin savoure. Il vient d’acheter 40 trains à Bombardier. | Archives Jonathan KONITZ/Ouest-France

Jean-Christophe LALAY/Ouest-France

L’avenir du train en Normandie s’est éclairci avec l’achat de 40 rames pour 2020. De gros travaux sont en cours ou annoncés. Est-il nécessaire de dépenser des milliards pour un projet à 30 ans ?

Le 24 novembre 2016, Hervé Morin, président (UDI) de la région Normandie, a signé, au centre de maintenance de Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime), un contrat pour l’achat de 40 trains à l’industriel canadien Bombardier.

Ces matériels remplaceront, à compter du 1er janvier 2020, les vieux Corail à bout de souffle. Ils roulent, depuis plus de quarante ans pour certains, sur les lignes Paris-Caen-Cherbourg et Paris-Rouen-Le Havre.

Un bon coup pour le nouveau président de la Région. Il a mené l’opération façon Blitzkrieg en moins d’un an, obtenant plus de 700 millions d’euros de l’État, pour l’achat de ces nouvelles rames. La contrepartie est lourde. La Région devient le pilote des cinq lignes Intercités normandes historiquement à la charge de l’État. Elles affichent un déficit annuel dépassant allégrement les 30 millions d’euros.

D’autres projets sont dans les tuyaux. Hervé Morin veut accélérer la fluidité des accès à la gare Saint-Lazare en participant au financement des travaux. 

Pas d’enthousiasme débordant

Le tronçon entre Paris et Mantes est le véritable point noir du trafic ferroviaire entre la Normandie et la région parisienne. Ligne nouvelle Paris-Normandie (LNPN) ou pas, les travaux dans ce secteur seront réalisés à plus ou moins brève échéance.

L’addition de toutes ces bonnes nouvelles amène à se poser la question du projet LNPN. A-t-il encore du sens ? La région île-de-France a d’autres chats à fouetter, avec notamment le financement d’énormes projets. Valérie Pécresse n’affiche pas un enthousiasme débordant pour le projet normand. La Normandie pourrait se retrouver seule à financer des travaux pharaoniques.


 

Lire aussi:

http://www.tendanceouest.com/actualite-208905-dysfonctionnement-des-trains-maire-alencon-interpelle-herve-morin.html

Ce mercredi 4 janvier 2017, Hervé MORIN depuis l’abbaye aux dames de Caen recevait la presse régionale pour ses voeux et en a profité pour délivrer quelques éléments importants de la feuille de route pour la Normandie au cours de cette année 2017 qui s’annonce agitée…

Disons d’emblée deux choses:

1) Le bilan de la première année normande d’Hervé Morin est plus qu’honorable et il est même plutôt bon sur deux urgences essentielles: la crise ferroviaire d’une part et la reconquête d’une souveraineté normande en matière industrielle et économique d’autre part avec, pour premier résultat, le sauvetage de 2000 emplois dans l’industrie normande. Bref! un an de réunification normande a permis de sauver 2000 emplois normands: voilà qui est déjà en soi suffisant pour réduire au silence les chiens qui aboient encore au passage de la caravane de l’unité normande.

2) Hervé Morin aime sa Normandie et avec la réunification on peut dire qu’il est en train de réaliser son rêve de gosse! Il a donc confirmé qu’il ne roulera que pour la Normandie en 2017 et il se montre très ambitieux pour elle au point que la Normandie va se porter candidate pour l’organisation de l’exposition universelle de 2025 dans le cas où la candidature de la France serait retenue: il n’y aurait donc pas que Paris mais aussi toute la Normandie…

  • Lire ci-après le compte-rendu proposé par Xavier Oriot de Ouest-France:

http://www.ouest-france.fr/normandie/l-agenda-des-six-prochains-mois-d-herve-morin-4717179

L’agenda des six prochains mois d’Hervé Morin

  • Hervé Morin présentait ses voeux à la presse, ce mercredi 4 janvier 2017, à Caen. Hervé Morin présentait ses voeux à la presse, ce mercredi 4 janvier 2017, à Caen. | Archives Ouest-France/Jonathan KONITZ

Xavier ORIOT/Ouest-France

En présentant ses vœux à la presse ce mercredi 4 janvier 2017, le président de la Normandie a déroulé le calendrier des dossiers.

C’est un Hervé Morin bronzé, de retour de vacances, qui a présenté ses vœux à la presse ce mercredi soir. Un président « heureux » qui aime « le boulot que je fais. Je suis enthousiaste. Rien ne me pèse. » Qui considère « qu’un président de Région est un homme politique de rang national. On gère des budgets plus élevés que certains ministères ».

Avoir ses entrées à Paris est « utile pour négocier de nouveaux trains avec Manuel Valls (alors Premier ministre) » qu’il « aime bien » et juge « respectable ». Plus que Bernard Cazeneuve qu’il n’apprécie guère « je ne suis pas dans l’unanimisme », ajoutant, sibyllin : « J’ai été ministre de la Défense », quand Bernard Cazeneuve était député-maire de Cherbourg.

S’il participera à la campagne de François Fillon, le président de la Normandie a répété qu’il ne serait pas candidat à un maroquin : « Au bout d’un an et demi de présidence ce serait insulter les Normands. »

Réorienter la politique culturelle

Le président de la Région a déroulé les grands rendez-vous d’ici l’été. Il souhaite que la Normandie accueille l’exposition universelle de 2025 qui sera éclatée sur plusieurs sites en France « à Rouen, au Havre ou à Caen. Nous allons déposer notre dossier. Les sites seront connus en 2018 ».

Après avoir dîné avec les acteurs culturels normands, Hervé Morin en a retiré « le besoin de réorienter la politique culturelle. En parfait accord avec Rouen et Caen : ça leur va bien ». Il s’interroge sur le maintien des concerts gratuits en juillet à Rouen « qui coûtent un million à la Région. Ne vaudrait-il pas mieux mettre cet argent dans le soutien à la création normande ? »

Recadrer Normandie impressionniste

De même, le festival Normandie impressionniste sera « recadré avec une nouvelle gouvernance, réduit dans sa durée et ouvert à l’art moderne et contemporain ». Le prochain sera maintenu en 2019, année de l’Armada de Rouen. « Les deux ne sont pas incompatibles. Tous les trois ans, c’est bien. »

Davos de la paix… en 2018

Le Davos de la paix attendra juin 2018, « mais dès mars prochain, nous aurons une journée avec les intellectuels pour poser les fondations ». Le président de la Normandie souhaite également « une grande fête des Normands sur deux ou trois jours, où les Normands parleront d’eux, diront ce qu’ils font dans l’artisanat, la culture, l’alimentaire, la gastronomie, l’économie… avec des concerts rock tous les soirs », et lancera l’agence de l’attractivité en juin.

La Normandie sera sur le même pavillon au Salon de l’agriculture « en respectant chaque département ».

Lycées : l’ampleur de la tâche

Sa rencontre avec les proviseurs l’a convaincu : « Je n’avais pas mesuré l’ampleur de la tâche. Rien n’est pareil entre ex-Haute et ex-Basse Normandie : numérique, personnel, budget, restauration scolaire. Il y a un travail gigantesque d’harmonisation. »

Le vice-président à l’apprentissage, David Margueritte, « tiendra 22 réunions dans les 22 bassins d’emplois pour une politique de formation en adéquation avec les besoins des entreprises ».

2 000 emplois sauvegardés

En 2016, la mission Arme a reçu « 177 demandes d’entreprises représentant 16 524 salariés. Outre l’apport en ingénierie de conseil apporté à chacune des entreprises, 58 d’entre elles ont bénéficié d’un financement pour une enveloppe de 4 millions d’euros en prêts et 500 000 € en subventions représentant près de 2 000 emplois sauvegardés ».

La dernière en date est la société hérouvillaise Seropa industries, qui fabrique des cartes à puces, reprise par le marseillais Engimatics-Matissart. Cela « a permis de sauvegarder 33 emplois en Normandie ».

Enfin, « vieux supporter » des Diables rouges du FC Rouen, le président de la Région apportera 1,5 million d’euros pour la réhabilitation du vieux stade Robert-Diochon menée par la métropole de Rouen.


Commentaires de Florestan:

La normandisation concerne surtout la politique culturelle: la priorité doit être donnée aux acteurs et créateurs normands qui portent des projets originaux de diffusion culturelle sur le territoire. Il ne s’agit plus de n’être qu’un robinet à subventions pour financer une offre culturelle banale sinon standardisée dont les prescripteurs sont surtout à Paris…

Précisons que la fête des Normands existe déjà sur plusieurs jours autour de la date de la Saint Michel le 29 septembre : j’espère qu’Hervé Morin envisage bien de donner un coup de pouce à ce qui existe déjà…

La Normandie de la Paix mérite effectivement un temps de préparation et de réflexion car le patrimoine normand en ce domaine est immense: il faut intégrer dans la réflexion les autorités religieuses régionales, à commencer par Mgr Lebrun, le primat de Normandie.

Recadrer Normandie impressionniste ne doit pas signifier la dissolution du festival normand dans l’Axe Seine pour le seul profit de la région parisienne.

Quant à la divergence totale dans la gouvernance régionale des lycées entre l’ex Haute et l’ex Basse on la doit en grande partie à un certain Alain Le Vern de sinistre mémoire qui avait même fait une carte jeune pour la Haute Normandie compatible avec celle de la Picardie mais surtout pas avec son équivalent bas normand… Cette époque médiocre et stupide est heureusement terminée mais il faut maintenant réparer les dégâts… Quel gâchis!

Enfin, on notera qu’il n’est pas question de l’avenir de l’Axe Seine: Hervé Morin fera certainement les annonces nécessaires lors de la conférence de presse commune avec Valérie Pécresse le 13 janvier 2017.


  • Lire le compte-rendu proposé par Tendance Ouest:

Hervé Morin: « La Normandie candidate à l’exposition universelle 2025 »

Hervé Morin:

Hervé Morin lors de ses voeux à la presse à Caen (Calvados) mercredi 4 janvier 2017

Le 04 janvier 2017 à 21:53

Le Président de la région Normandie, Hervé Morin, était à Caen (Calvados) mercredi 4 janvier 2017 pour présenter ses voeux à la presse. Parmi ceux-ci, l’élu a fait part de son ambition de présenter la candidature de la région à l’exposition universelle 2025.

Hervé Morin présentait ses voeux à la presse mercredi 4 janvier 2017 à Caen (Calvados). Parmi les nombreuses thématiques abordées, notamment l’attractivité de la Région et ses transformations, le Président de la Région Normandie a tenu à présenter plusieurs projets à l’horizon 2017-2018

La Normandie candidate à l’exposition universelle 2025

C’est en tout cas la ferme intention d’Hervé Morin. « Si la France est retenue, cela représente entre 40 et 60 millions de visiteurs« . Selon le Président, cette exposition fait place à l’ambition des régions et des territoires. « Nous devons faire en sorte que les visiteurs découvrent la Normandie, terre d’intelligence et d’innovation ».

Il a donc pour ambition de faire partie des 8 à 10 territoires régionaux qui feront partie de l’organisation.

Pour lui, la vallée de la Seine est une belle opportunité. Davantage liées à Paris par la Seine, les villes de Rouen et du Havre semblent bien positionnées. Mais Hervé Morin le confirme « cela concerne aussi plusieurs autres sites ».

La poursuite de l’harmonisation des deux Normandie

Hervé Morin le reconnaît « le chantier d’harmonisation est compliqué ». Prenant l’exemple de l’éducation, le Président le soutient, la Basse et la Haute-Normandie ont deux façons très distinctes de gérer leurs établissements. Que ce soit dans leurs politiques numériques ou la restauration scolaire. Reconnaissant un énorme chantier de rationalisation et de fusion des politiques hautes et bas normandes. « J’ai passé quatre heures avec les proviseurs à Lisieux »(Calvados). C’est l’un des thèmes principaux de l’année 2017 selon lui.

Une harmonisation qui passera également par le Salon de l’Agriculture. L’élu centriste veut aussi porter un projet d’amélioration de la représentation de la Normandie lors de cet événement. Mais aussi par la création d’une Fête de la Normandie en 2018. Un moyen selon lui que « les Normands fassent la fête tous ensemble ».

« Marine Le Pen n’a rien compris »

Revenant brièvement sur la récente déclaration de la Présidente du Front nationale sur sa volonté de supprimer les régions, et non content de dénoncer « son projet mortifère », l’ancien Ministre de la défense a réitéré son opposition à la forme jacobine de l’État (hyper centralisé) et a plaidé pour une France davantage décentralisée.


  • Enfin, on doit vous faire part, à l’occasion de cet article d’esprit munichois signé de Monsieur Lalay besognant dans les colonnes de Ouest France, d’un avis de décès anticipé pour la LNPN:

Si la Normandie ne reprend pas fermement en main le dossier au niveau financier à l’occasion d’un nouveau contrat de plan état-région et d’un nouveau CPIER Vallée de la Seine à l’horizon 2018 ( il est probable qu’Hervé Morin a bien en tête l’enjeu sinon l’échéance: on en saura forcément davantage le 13 janvier prochain) c’est l’âne Lalay qui pourrait avoir raison et serait bien dommage pour l’avenir de la Normandie!

On rappelera que la LNPN a une double vocation: pour les voyageurs, pouvoir circuler confortablement, de façon fiable et cadencée à 250km/h sur un réseau desservant la tripolitaine normande correctement raccordée à la gare Saint Lazare avec une ligne dédiée. Pour le fret, désenclaver les GPM de Rouen et du Havre vers la région parisienne mais aussi vers le Sud si l’option d’un franchissement ferroviaire dans l’estuaire est retenue.

La LNPN est donc d’intérêt national pour les grands ports maritimes normands de la Seine mais elle est aussi et surtout d’intérêt régional en ce qu’elle pourrait être l’armature ferroviaire modernisant radicalement les transports publics en Normandie: la question sera forcément centrale dès lors qu’il faudra penser enfin le premier schéma régional des transports normands.

http://www.ouest-france.fr/normandie/trains-normands-la-lnpn-sera-t-elle-encore-utile-4716949

Trains normands : la LNPN sera-t-elle encore utile ?

  • Le 24 novembre 2016, Hervé Morin savoure. Il vient d’acheter 40 trains à Bombardier. Le 24 novembre 2016, Hervé Morin savoure. Il vient d’acheter 40 trains à Bombardier. | Archives Jonathan KONITZ/Ouest-France

Jean-Christophe LALAY/Ouest-France

L’avenir du train en Normandie s’est éclairci avec l’achat de 40 rames pour 2020. De gros travaux sont en cours ou annoncés. Est-il nécessaire de dépenser des milliards pour un projet à 30 ans ?

Le 24 novembre 2016, Hervé Morin, président (UDI) de la région Normandie, a signé, au centre de maintenance de Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime), un contrat pour l’achat de 40 trains à l’industriel canadien Bombardier.

Ces matériels remplaceront, à compter du 1er janvier 2020, les vieux Corail à bout de souffle. Ils roulent, depuis plus de quarante ans pour certains, sur les lignes Paris-Caen-Cherbourg et Paris-Rouen-Le Havre.

Un bon coup pour le nouveau président de la Région. Il a mené l’opération façon Blitzkrieg en moins d’un an, obtenant plus de 700 millions d’euros de l’État, pour l’achat de ces nouvelles rames. La contrepartie est lourde. La Région devient le pilote des cinq lignes Intercités normandes historiquement à la charge de l’État. Elles affichent un déficit annuel dépassant allégrement les 30 millions d’euros.

D’autres projets sont dans les tuyaux. Hervé Morin veut accélérer la fluidité des accès à la gare Saint-Lazare en participant au financement des travaux. 

Pas d’enthousiasme débordant

Le tronçon entre Paris et Mantes est le véritable point noir du trafic ferroviaire entre la Normandie et la région parisienne. Ligne nouvelle Paris-Normandie (LNPN) ou pas, les travaux dans ce secteur seront réalisés à plus ou moins brève échéance.

L’addition de toutes ces bonnes nouvelles amène à se poser la question du projet LNPN. A-t-il encore du sens ? La région île-de-France a d’autres chats à fouetter, avec notamment le financement d’énormes projets. Valérie Pécresse n’affiche pas un enthousiasme débordant pour le projet normand. La Normandie pourrait se retrouver seule à financer des travaux pharaoniques.


 

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http://www.tendanceouest.com/actualite-208905-dysfonctionnement-des-trains-maire-alencon-interpelle-herve-morin.html