Les élèves du lycée agricole de Mesnières-en-Bray, près de Neufchâtel-en-Bray ont montré qu’ils avaient du cœur en offrant un zeste de bonheur à onze familles de refugiés grâce à la création d’un jardin partagé.
« Ils ont fabriqué une dizaine de châssis de culture », explique Philippe Parmentier, professeur au lycée forestier.
« C’était non seulement un travail pratique, c’était aussi l’occasion de partager ce moment-là avec le demandeur d’asile à qui était affecté le petit jardin », poursuit l’enseignant.
Ils ont donné de leur temps et de leur savoir-faire pour cette opération délocalisée puisqu’elle s’est déroulée à Dieppe, dans le quartier du Pollet, sur un terrain en pente qui nécessitait des aménagements. Les lycéens ont réalisé des châssis en bois pour faciliter le travail des futurs jardiniers.
Le tout « avec spontanéité » se réjouit Philippe Parmentier, qui estime que « ce qu’il manque dans cette problématique migrants, c’est de la relation humaine ». En travaillant ensemble, lycéens et réfugiés ont appris à se connaître. Cette expérience a marqué les esprits. L’enseignant ne dira pas le contraire. Il concède même qu’il connaissait « mal ses élèves car je pensais qu’il y aurait beaucoup plus d’a priori que ça ».