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Eau polluée. Près de trois millions de Français touchés : et en Normandie ?

L’UFC-Que Choisir a publié le 26 janvier 2017, une carte interactive sur la qualité de l’eau en France. L’eau polluée touche trois millions de consommateurs. Quid de la Normandie ?

Selon une étude de l'UFC-Que Choisir, l'eau polluée toucherait près de 3 millions de consommateurs en France. Quid en Normandie ? (Photo ©AFP/Archives/FRED TANNEAU)
Selon une étude de l'UFC-Que Choisir, l'eau polluée toucherait près de trois millions de consommateurs en France. Quid de la Normandie ? (Photo ©AFP/Archives/FRED TANNEAU)

La quasi-totalité des Français peuvent boire sans crainte l’eau du robinet, mais 2,8 millions de personnes n’ont accès qu’à une eau polluée notamment par des pesticides, des nitrates ou du plomb, indique, jeudi 26 janvier 2017, une étude de l’UFC-Que Choisir.

Près de trois millions de personnes, essentiellement des habitants de petites communes rurales, « reçoivent une eau non conforme », déplore ainsi l’étude. Cependant, elle n’est pas forcément impropre à la consommation.

> Cliquez ici pour accéder à la carte interactive créée par l’UFC-Que Choisir et saisir votre commune

Les causes de la pollution

Les pesticides sont « de loin » la première cause de non conformité. Ils contaminent l’eau de deux millions de consommateurs, principalement ruraux, dans les régions d’agriculture intensive. Les nitrates, quant à eux, polluent l’eau de près de 200 000 consommateurs, en particulier dans le Loiret, la Seine-et-Marne, l’Yonne, l’Aube, la Marne, le Pas-de-Calais et la Somme.

Troisième pollution : des « contaminations bactériennes dues aux défauts de surveillance ou à la vétusté des installations ». Elles concernent 200 000 personnes et touchent surtout les petites communes rurales de montagne (Alpes, Massif central, Pyrénées).

L’UFC-Que Choisir alerte aussi sur la présence de « composants toxiques » dans les canalisations des logements : du plomb, du cuivre, du nickel ou du chlorure de vinyle, « relargués par des canalisations vétustes ou corrodées ». Cette pollution est mal mesurée, du fait d’ « un très faible nombre de prélèvements » qui « ne permettent pas de connaître l’exposition réelle des consommateurs ».

« L’alerte est donnée depuis longtemps »

L’ONG juge ces pollutions « d’autant moins acceptables que l’alerte est donnée depuis longtemps et que les bons remèdes ne sont toujours pas appliqués ».

Si l’eau du robinet est presque partout conforme aux normes, « ce n’est pas parce que l’agriculture aurait amendé ses pratiques » mais à cause d’une « coûteuse dépollution financée à 87% par les consommateurs et seulement à 6% par les agriculteurs », affirme-t-elle.

La fabrication des bouteilles en plastique génère, elle, 360 fois plus de gaz à effet de serre. Elles parcourent en moyenne 300 km avant d’arriver sur nos tables et génèrent 150 000 tonnes de déchets d’emballages par an, selon l’UFC-Que Choisir. Il faut alors privilégier l’eau du robinet plutôt que celle que l’on achète en bouteille.

Les grandes villes normandes pas forcément les plus saines

Sur la galerie ci-dessous, vous pouvez constater que les grandes métropoles ne sont pas forcément celles qui possèdent l’eau la plus saine. Focus sur Caen, Alençon et Le Havre qui détiennent une qualité d’eau mauvaise, voire médiocre, pour certaines agglomérations havraises.

Cependant, autour des villes de Rouen, Evreux ou Saint-Lô, l’eau est complètement saine.

La qualité de l’eau dans les principales villes normandes, dans un rayon de 15 kilomètres :
(captures d’écran UFC-Que Choisir)

Alencon.PNGCaen.PNGEvreux.PNGLe-Havre.PNGLe-Havre1.PNGRouen.PNGSaint-L.PNG55b6ec8aa7ac8495c6361849f588c8911a0152c4-630×01.jpg

Source : AFP Paris

Pierre MOULIN, avec AFP.