Employeur important et pourvoyeur de richesse, la filière Énergie est dynamique en Normandie. Bien positionnée dans l’économie normande, elle rassemble 36 000 emplois, soit 3% des emplois salariés du secteur privé de la région, selon une étude de l’Insee ( Institut national de la statistique et des études économiques ), parue en janvier 2017 et basée sur des données de 2013.
En chiffres : la filière Énergie en Normandie en 2013
36 000 emplois
soit 3% des emplois salariés du secteur privé
dont 18% des emplois industriels normands
3 fois plus d’emploi que la filière aéronautique normande
1 400 établissements
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La Normandie en pôle position de la filière énergie
Quatre segments concentrent 57% des emplois de la filière Énergie, soit 20 000 emplois : extraction de matières premières et valorisation des déchets (5 300 emplois), production d’énergie (9 600 emplois), transport intra-filière (870 emplois) et distribution (4 400 emplois).
Ce « noyau » ou « cœur » place la Normandie au premier rang des régions métropolitaines pour son poids dans l’emploi salarié et participe à hauteur de 6% de la richesse dégagée par le secteur privé normand, selon l’Insee.
Autour de ces activités gravitent trois segments « périphériques » qui ont nécessité 15 000 emplois : la fabrication des équipements destinés au coeur (5 100 emplois), la commercialisation (740 emplois), l’installation et la maintenance de ces équipements (9 600 emplois).
Soit un total de près de 36 000 emplois en 2013.
L’Insee n’a pas pris en compte certaines activités dont la part liée directement à la filière énergie est difficilement quantifiable, comme la fabrication, l’installation ou le commerce de détail de biens d’équipement à usage énergétique ou efficacité énergétique pour le particulier, la production énergétique domestique, ainsi que les activités des bureaux d’étude, de conseil, de recherche ou d’ingénierie.
La production d’énergie concentre le plus d’emplois
En Normandie, près de 1 400 établissements représentent la filière Énergie, et sont « globalement de taille plus importante qu’ailleurs ». Ils comprennent en moyenne 52 emplois, contre 28 dans l’industrie. C’est dans le « coeur » que se concentre le plus grand nombre d’emplois.
La production d’énergie emploie en moyenne 123 emplois par établissement, et 10 établissements de 200 emplois ou plus rassemblent les trois quarts des salariés de ce segment, dont les centrales nucléaires implantées sur le littoral dans les zones d’emploi de Cherbourg-en-Cotentin (Flamanville)(13 % des salariés du secteur privé et 23% des emplois de la filière Énergie), et Dieppe-Caux maritime (Paluel et Penly) avec 10 % des salariés du secteur privé.
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De nombreux établissements se trouvent également le long de la vallée de la Seine, à proximité de Rouen (21 % des emplois de la filière), du Havre et de Notre-Dame-de-Gravenchon. Le Havre (24% des emplois de la filière), est par ailleurs la troisième zone d’emploi par le poids des salariés de la filière énergie parmi ceux du secteur privé, grâce notamment à la forte présence des raffineries.
Une filière en croissance
Entre 2009 et 2013, le noyau de la filière Énergie en Normandie a gagné 150 emplois, soit une croissance de 0,2% en moyenne par an sur cette période, deux fois plus forte que sur la France entière. Sur la même période, l’industrie normande a perdu 2,2% d’emploi en moyenne par an.
Par ailleurs, le noyau de la filière Énergie normande a dégagé 2,4 milliards d’euros de richesse, soit 16% de celle dégagée par l’industrie normande. Comme les emplois du noyau constituent 8% des emplois industriels normands, la filière Énergie génère une plus forte valeur ajoutée que dans la plupart des autres secteurs, analyse l’Insee.
Des employés mieux qualifiés
Sur la parité en entreprise, la filière Énergie emploie peu de femmes en Normandie : 16% de salariées contre un quart dans l’industrie et la moitié dans l’ensemble du secteur privé. Toutefois les jeunes sont 31% à avoir moins de 35 ans, un nombre plus élevé que dans l’industrie. Enfin, les postes d’encadrement sont plus présents qu’ailleurs (17% contre 13% dans l’industrie, un nombre encore plus important dans le coeur de la filière.
Les trois quarts des cadres présents sont ingénieurs ou cadres techniques d’entreprises. Quant aux professions intermédiaires, elles ont plus fortement représentées à raison de quatre postes sur dix, et constituées presque essentiellement de techniciens et de contremaîtres-agents de maîtrise.
Les ouvriers représentent 37% des emplois de la filière contre 55% dans l’industrie et sont plus souvent situés dans les secteurs périphériques. Lorsqu’un tel poste est occupé, le salarié est plus souvent qualifié que dans l’ensemble de l’industrie normande (76% contre 68%).
Des salaires plus élevés
Si les contrats à durée indéterminée, les temps complets et l’apprentissage sont un peu plus fréquents qu’ailleurs, la filière énergie offre aussi de meilleures rémunérations. Le salaire net mensuel médian, en équivalent temps plein, s’élève à 2 395 euros, contre 2 065 euros dans l’industrie et 1 685 euros pour les salariés du secteur privé normand, des écarts liés en partie par des conditions d’emploi plus favorables liées aux risques encourus dans certains domaines d’activité comme le nucléaire ou le raffinage.
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