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Rentrée 2017. Fermetures ou ouvertures de classes : quelles cartes scolaires en Normandie ?

Dans certains départements de Normandie, le nombre de classes qui fermeront en septembre 2017 est déjà connu. Pour d’autres, c’est l’incertitude. Le point sur la situation.

Une soixantaine de parents d'élèves et d'enseignants ont manifesté à Hérouville-Saint-Clair, mardi 24 janvier 2017, contre la fermeture de classes dans le Calvados. (©Liberté-le Bonhomme libre)
Une soixantaine de parents d'élèves et d'enseignants ont manifesté à Hérouville-Saint-Clair, mardi 24 janvier 2017, contre la fermeture de classes dans le Calvados. (©Liberté-le Bonhomme libre)

La rentrée de septembre 2017 se joue en ce moment. En Normandie, des cartes scolaires ont déjà été arrêtées avec le nombre de fermetures et ouvertures de classes. Pour certains départements, la carte sera arrêtée avant le printemps.

Une manifestation dans le Calvados

Dans le Calvados, le sujet préoccupe parents et enseignants. Le projet des fermetures et ouvertures de classes a été validé par le comité technique spécial départemental (CTSD). Résultats : 71 fermetures et 33 ouvertures prévues.

Mardi 24 janvier 2017, une  manifestation a eu lieu devant les locaux de l’inspection académique d’Hérouville-Saint-Clair, près de Caen, rapportent nos confrères de Liberté-le Bonhomme libre.

Une décision qui s’appuie sur un constat. Le Calvados va perdre plus de 800 élèves, à cause d’une démographie en baisse, reconnaît Laurence Guillouard, secrétaire départementale du Snuipp-FSU. Mais elle regrette « que la direction académique ait fait le choix des fermetures de classe plutôt que de réduire le nombre d’élèves par classe ».

Une forte baisse démographique dans l’ex-Basse-Normandie

Sur l’ensemble de l’académie de Caen (Calvados, Orne et Manche), la baisse démographique correspond a une perte de près de 1 800 élèves.

Le département de l’Orne perdra 500 élèves à la rentrée. L’inspection académique a décidé de fermer 20 classes et d’en ouvrir cinq en créant au passage un poste d’enseignant.

« On a arrêté l’hémorragie du quinquennat précédent de Nicolas Sarkozy, mais les moyens alloués ont à peine suffit pour panser les plaies », appuie Laurent Charles, secrétaire départemental de la FSU, en reconnaissant tout de même les « efforts » de ce gouvernement. Ce syndicaliste regrette une chose : « le manque de moyens pour les Réseaux d’aides spécialisées pour les élèves en difficultés (Rased), face à des besoins criants ».

Dans la Manche, le CTSD s’est tenu jeudi 26 janvier. Dans ce département, 12 classes seront ouvertes, pour 36 fermetures. « Ces fermetures, dont sont victimes certaines écoles parfois très proches du seuil de maintien, servent essentiellement à transformer les postes ainsi récupérés en postes de remplaçants », assure le syndicat des professeurs des écoles. Et d’ajouter :

Il est également à déplorer que 12 écoles soient en situation d’ouverture ou de fermeture conditionnelle à la rentrée. Cela place les enseignants et les familles dans une incertitude plus qu’inconfortable.

Tout sera validé lors du Comité départemental de l’Éducation national (CDEN) qui se tiendra le 7 février 2017.

Des efforts en Seine-Maritime et dans l’Eure

Aucun document n’est encore sorti du chapeau de l’inspecteur d’académie en Seine-Maritime. La question de la carte scolaire sera abordée seulement le 15 mars, lors du CTSD.

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Seule certitude : 36 postes d’enseignants seront créés dans ce département. C’est moins que ce qu’il faudrait, mais c’est déjà positif, réagit Laëtitia Heureux du Snuipp 76.

Dans l’Eure, les réunion du CTSD et CDEN n’auront lieu que les 9 et 10 février. Le nombre de fermetures et d’ouvertures n’est pas encore connu, mais déjà la baisse démographique se confirme là aussi. Le département va perdre 155 élèves, soit l’équivalent de six classes.

Malgré cette baisse démographique, et pour poursuivre l’amélioration des conditions d’encadrement des élèves eurois, 37 postes ont été attribués au département, détaille l’académie de Rouen.

73 postes sont donc attribués à l’académie de Rouen (Seine-Maritime, Eure). Un effort remarqué par le syndicat d’enseignants qui précise qu’il s’agit de « la plus grosse dotation depuis le début des années 2000 ».