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Un agent de la centrale nucléaire de Paluel resté quatre jours enfermé après un malaise

Un salarié prestataire de la centrale nucléaire de Paluel a été retrouvé lundi 18 juin 2018, gisant à terre, après un malaise. Il aurait été enfermé depuis quatre jours.

Un salarié prestataire a été retrouvé après un malaise dans un bureau de la centrale nucléaire de Paluel (Seine-Maritime), lundi 18 juin 2018. Il est resté enfermé durant quatre jours. (Illustration ©Wikimedia commons)

INFO 76actu. Grave incident à la centrale nucléaire de Paluel (Seine-Maritime). Un salarié prestataire a été retrouvé « conscient, mais tenant des propos incohérents », dans un bureau lundi 18 juin 2018, selon une source judiciaire. L’homme âgé de 52 ans serait resté quatre jours sans boire, ni manger, gisant au sol. En effet, son badge indique que la victime avait pénétré sur site le jeudi 14 juin.

« On aurait très bien pu le retrouver mort »

L’homme travaille pour une société prestataire et intervenait sur un lot de génie civil en lien avec la construction d’une unité de production d’électricité de secours. Il a été retrouvé lundi, peu avant 9h. Une équipe environnement, incendie et secours (EIS), composée de pompiers volontaires, est intervenue en premier sur les lieux, avec des infirmières et une équipe de conduite de la tranche n°3. Fermée, la porte du bureau a été enfoncée à coups de pied de biche. « Il était au sol, déshydraté, dans un état assez calamiteux. On aurait pu le retrouver mort », précise Sylvain Chevalier, représentant du personnel CGT. La direction de la centrale, contactée par 76actu, confirme que l’homme a été retrouvé « en situation de malaise ».

Entrées et sorties gérées par un outil informatique

Une enquête a immédiatement été diligentée par le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). Celle-ci confirme, « grâce à des vérifications informatiques » l’entrée de ce salarié jeudi 14 juin. Une information également confirmée par la direction.

Comment a-t-il pu rester quatre jours sans que personne ne s’en aperçoive, alors même que les entrées et sorties sont gérées par un outil informatique ? « Celui-ci détecte et alerte pour toute sortie qui n’est pas effectuée au bout de 12h », confirme le syndicaliste.

Selon la direction, « visiblement, la consigne de recherche d’une personne après 12h de présence n’a pas été appliquée ». Une enquête interne a été ouverte pour comprendre les raisons de cette défaillance. La victime a été transportée au CHU de Rouen. Une enquête de gendarmerie a également été ouverte, et un inspecteur du travail était attendu sur place mardi 19 juin 2018.