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CLOCHEMERLE du FRAC: Le DRAC a plus d’un tour dans son sac…

Il n’y a rien de plus pénible pour un citoyen qui n’est pas mandaté et encore moins payé pour s’occuper des affaires qui ne le regardent pas d’avoir à déplorer que les élus, ces professionnels d’eux-mêmes qui sont censés nous représenter entre deux con…

Il n’y a rien de plus pénible pour un citoyen qui n’est pas mandaté et encore moins payé pour s’occuper des affaires qui ne le regardent pas d’avoir à déplorer que les élus, ces professionnels d’eux-mêmes qui sont censés nous représenter entre deux consultations des citoyens, en sachent moins sur lesdites affaires au point de diffuser publiquement des contre-vérités!

Nouvel exemple pointé ces temps-ci dans le dernier numéro disponible de la feuille de propagande municipale qui bourre nos boîtes aux lettres aux frais du contribuable:

Cela concerne l’avenir du Fonds Régional pour l’Art Contemporain en Normandie (FRAC), un sujet que nous suivons de près sur l’Etoile de Normandie…

On vous laisse d’abord lire l’éditorial du groupe des élus municipaux socialistes et apparentés de l’opposition à l’actuelle majorité à la mairie de Caen:

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 Avant de rectifier le tir à partir des informations que nous avons en notre possession:

1) Ce n’est pas Hervé Morin, président de la Normandie réunifiée qui a abandonné financièrement en rase campagne le projet d’un nouveau site à Caen pour le FRAC, c’est … l’Etat:

Le beau projet de réhabilitation, de restauration et de transformation de l’ancien couvent de la Visitation (XVIIe siècle) sur le site de l’ancienne caserne Lorge (rue Caponière) commandé à l’architecte Rudy Ricciotti, considéré comme trop coûteux a été amputé ce qui a généré des complexités sur le chantier qui ne sont pas encore résolues puisqu’à notre connaissance, la réception des travaux n’a toujours pas été faite par la commission de sécurité. En outre, le fait que les pièces d’exposition donnent directement sur les fenêtres extérieures et que ces dernières se répètent selon l’ordre de l’architecture classique du XVIIe siècle (les bâtiments sont classés MH), il est, en l’état, impossible d’accrocher des grands formats dans les salles, faute d’espace disponible entre deux fenêtres…

On dira donc que les fenêtres d’un ancien couvent caennais de la contre-réforme catholique de la première moitié du XVIIe siècle ne sont pas… socialistes pas plus qu’elles n’ont voté pour Joël Bruneau aux dernières élections municipales ou Morin aux dernières élections régionales.

2) Si la région Normandie et Hervé Morin prennent leur temps pour l’inauguration officielle et définitive de ce nouveau lieu c’est que le président de région est en charge de TOUTE la Normandie:

A ce titre, il souhaite qu’il n’y ait qu’un seul FRAC de Normandie puisque la Normandie est réunifiée même si cela continue d’emmerder quelques médiocres localistes à Caen ou à Rouen. Il souhaite attendre que le dossier technique de réception des travaux sur le site de Caen soit bouclé tout comme il souhaite la meilleure organisation juridique possible pour la future structure normande du FRAC ne serait-ce que pour respecter les attentes et les besoins des personnels qui travaillent dans les deux structures actuelles (à Caen et à Rouen) qui sont différentes sinon divergentes. Un cabinet d’audit indépendant spécialisé a été mandaté par la région: il fera des propositions concrètes et précises au printemps 2019.

Sur ce dossier, voire, sur ce chantier laissé en plan par d’autres, Hervé Morin a raison de prendre son temps et d’être prudent afin de mettre en oeuvre la meilleure solution possible qui doit être celle de mettre le futur FRAC de Normandie au service de l’intérêt général normand. C’est-à-dire: exposer, en priorité, les oeuvres des artistes normands de notre temps (contemporain: au sens étymologique du mot) sans a priori esthétique ou idéologique vers le public normand intéressé par la création artistique.

3) Car ce dossier fait l’objet de manipulations à ce point inavouables que l’on pourrait affirmer ici que les élus de la minorité socialiste au conseil municipal qui élucubrent plus haut sur le sujet sont les victimes collatérales (ou les idiots utiles) du bras de fer actuellement en cours entre la Région Normandie (Hervé Morin) et l’Etat central « en région », Mme Buccio la préfète de région, d’une part, et M. Ollivier le Directeur régional des affaires culturelles (DRAC) d’autre part…

En effet, la préfète de région a exigé une ouverture du nouveau site caennais du FRAC  le 17 novembre 2018 dernier à l’occasion du week-end des FRAC alors que la région estime que le dossier n’est pas encore officiellement achevé pour être inauguré dans un format 100% normand: malgré le blocage du périphérique par les Gilets Jaunes, 3500 personnes ont pu se rendre dans l’ancienne Visitation admirer un premier accrochage… sur fond de clochemerle entre Caen et Rouen.

Visiblement, la préfète de région a d’autres préoccupations que celles d’oeuvrer à l’unité de notre région!

En outre, nous savons de source sûre que le DRAC de Normandie, M. Ollivier, qui siège à Caen s’oppose fermement à l’idée d’un seul FRAC NORMAND mais doté de deux sites: l’un à Caen, l’autre à Rouen.

La raison de cette opposition est tristement connue de nos lecteurs fidèles: à Caen, le haut-fonctionnaire de l’Etat central en « région » craint que le futur FRAC de Normandie ne soit entièrement piloté depuis… Rouen sous prétexte que la présidente de l’actuelle structure rouennaise du Frac n’est autre que la sénatrice de la Seine-maritime Catherine Morin-Dessailly toute puissante présidente de la commission Culture du Sénat.

Voilà encore un préjugé qui dessert l’intérêt général de la Normandie… à dessein:

Car derrière cet énième clochemerle caenno-rouennais instrumentalisé par Monsieur Ollivier on trouvera l’appréhension de ce dernier, pour ne pas dire davantage, de voir la région Normandie mettre pleinement son nez dans la définition des politiques culturelles publiques « en région » comme disent… les Jacobins!