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«Faire face à l’urgence sociale»

Le dernier conseil municipal de l’année 2018 a été en partie consacré au débat d’orientation budgétaire. Dans le contexte du mouvement des Gilets jaunes, ce budget a été qualifié «d’urgence sociale et écologique». En ouverture du conseil municipal, le maire Joachim Moyse a rendu un hommage solennel aux cinq morts et onze blessés de l’attentat perpétré le 11 décembre à Strasbourg.
Le mouvement des Gilets jaunes a ensuite focalisé les prises de parole de l’ensemble des groupes du conseil.
«Cette colère, c’est notre colère, celle des territoires humiliés» a indiqué Daniel Vezie, au nom du groupe des «élu.e.s communistes et républicains».
Au nom du groupe d’opposition des «élu.e.s vraiment à gauche, soutenus par le NPA», Philippe Brière a dénoncé les «mesurettes» prises par le président Macron, ainsi que la manière dont le gouvernement a réprimé le mouvement des Gilets jaunes, «des forces de répression dignes d’une dictature».
Michelle Ernis a quant à elle pointé, au nom des «élu.e.s Droits de cité mouvement Ensemble», les inégalités sociales qui poussent «cette jeunesse privée d’avenir décent à commettre des actes délictueux».
Danièle Auzou, au nom des «élu.e.s socialistes écologistes pour le rassemblement», a fustigé l’attitude du président de la République et sa tentative «de faire diversion en appelant au débat sur l’immigration», ainsi que les mesures de ces derniers «au bénéfice des plus aisés».
En conclusion, Pascal Le Cousin, maire-adjoint, a déclaré qu’il était «grand temps d’aller chercher l’argent dans la poche des riches».
Le maire Joachim Moyse a ensuite expliqué pourquoi il avait souhaité présenter une motion «pour une véritable réponse de solidarité à l’état d’urgence sociale de la population stéphanaise»: «Je me suis rendu auprès des manifestants à plusieurs reprises, a-t-il dit. À Saint-Étienne-du-Rouvray, la population tient des propos en phase avec ce que vous venez d’exprimer. Sur les ronds-points, c’est le ras-le-bol. C’est devenu de plus en plus compliqué de se vêtir, de se loger, de se nourrir. La taxe sur les carburants a été une mesure punitive pour des gens qui n’ont pas d’autre choix que de prendre leur voiture faute d’alternative à la route. Il ne faut pas opposer l’écologie et le social. Le Président de la République garde son cap libéral et ce cap-là, on n’en veut plus.»
Le maire a en outre pointé le fait que le président semblait «redécouvrir le rôle des maires après avoir asphyxié un certain nombre de compétences qui ne leur permettent plus de faire face à l’urgence sociale».
La motion a été votée à l’unanimité du conseil municipal.
Une autre motion a également été votée à l’unanimité. Il s’agit d’un texte «pour une politique du sport partout, par tous et pour tous» demandant notamment au gouvernement «de renoncer au projet de nouvelle diminution des crédits du ministère de la Jeunesse et des Sports».
Le débat d’orientation budgétaire a également été l’occasion pour les élus de rappeler l’urgence sociale et écologique et le nécessaire besoin de solidarité.
Philippe Brière a indiqué que son groupe s’abstiendrait puisqu’«on ne peut pas se contenter de limiter les dégâts chaque année», le budget étant une fois encore contraint par les baisses de dotation de l’État et l’incertitude que fait peser sur les communes la suppression programmée de la taxe d’habitation pour 80% de la population.
Une délibération portant sur sur la «dérogation au repos dominical des salariés pour l’année 2019» a également suscité le débat, le NPA votant contre: «c’est une position de principe car nous sommes contre le travail du dimanche, a indiqué Philippe Brière, c’est faux de dire que les salariés viennent travailler le dimanche sur la base du volontariat au lieu de passer du temps avec leurs enfants».
Les élus de la majorité municipale ont néanmoins fait remarquer que deux dimanches par an (avant Noël) restaient «un acte de résistance» au travail du dimanche, comme l’a affirmé David Fontaine au nom des élus socialistes, les communes voisines autorisant le double voire le triple de dimanches travaillés sur leur territoire.
Michel Rodriguez, maire-adjoint, a en outre rappelé que «ne pas aller dans les commerces le dimanche était un acte citoyen, si personne n’y va, ils fermeront».
Le maire Joachim Moyse a conclu le débat en indiquant qu’«une réflexion était à avoir sur les activités qui permettent de s’épanouir le dimanche». Trois élus ont voté contre cette délibération.
Le maire a clos le conseil municipal en souhaitant aux élus et à la population de bonnes fêtes de fin d’année.

Le dernier conseil municipal de l'année 2018 a été en partie consacré au débat d'orientation budgétaire. Dans le contexte du mouvement des Gilets jaunes, ce budget a été qualifié «d'urgence sociale et écologique». En ouverture du conseil municipal, le maire Joachim Moyse a rendu un hommage solennel aux cinq morts et onze blessés de l'attentat perpétré le 11 décembre à Strasbourg.
Le mouvement des Gilets jaunes a ensuite focalisé les prises de parole de l'ensemble des groupes du conseil.
«Cette colère, c'est notre colère, celle des territoires humiliés» a indiqué Daniel Vezie, au nom du groupe des «élu.e.s communistes et républicains».
Au nom du groupe d'opposition des «élu.e.s vraiment à gauche, soutenus par le NPA», Philippe Brière a dénoncé les «mesurettes» prises par le président Macron, ainsi que la manière dont le gouvernement a réprimé le mouvement des Gilets jaunes, «des forces de répression dignes d'une dictature».
Michelle Ernis a quant à elle pointé, au nom des «élu.e.s Droits de cité mouvement Ensemble», les inégalités sociales qui poussent «cette jeunesse privée d'avenir décent à commettre des actes délictueux».
Danièle Auzou, au nom des «élu.e.s socialistes écologistes pour le rassemblement», a fustigé l'attitude du président de la République et sa tentative «de faire diversion en appelant au débat sur l'immigration», ainsi que les mesures de ces derniers «au bénéfice des plus aisés».
En conclusion, Pascal Le Cousin, maire-adjoint, a déclaré qu'il était «grand temps d'aller chercher l'argent dans la poche des riches».
Le maire Joachim Moyse a ensuite expliqué pourquoi il avait souhaité présenter une motion «pour une véritable réponse de solidarité à l'état d'urgence sociale de la population stéphanaise»: «Je me suis rendu auprès des manifestants à plusieurs reprises, a-t-il dit. À Saint-Étienne-du-Rouvray, la population tient des propos en phase avec ce que vous venez d'exprimer. Sur les ronds-points, c'est le ras-le-bol. C'est devenu de plus en plus compliqué de se vêtir, de se loger, de se nourrir. La taxe sur les carburants a été une mesure punitive pour des gens qui n'ont pas d'autre choix que de prendre leur voiture faute d'alternative à la route. Il ne faut pas opposer l'écologie et le social. Le Président de la République garde son cap libéral et ce cap-là, on n'en veut plus.»
Le maire a en outre pointé le fait que le président semblait «redécouvrir le rôle des maires après avoir asphyxié un certain nombre de compétences qui ne leur permettent plus de faire face à l'urgence sociale».
La motion a été votée à l'unanimité du conseil municipal.
Une autre motion a également été votée à l'unanimité. Il s'agit d'un texte «pour une politique du sport partout, par tous et pour tous» demandant notamment au gouvernement «de renoncer au projet de nouvelle diminution des crédits du ministère de la Jeunesse et des Sports».
Le débat d'orientation budgétaire a également été l'occasion pour les élus de rappeler l'urgence sociale et écologique et le nécessaire besoin de solidarité.
Philippe Brière a indiqué que son groupe s'abstiendrait puisqu'«on ne peut pas se contenter de limiter les dégâts chaque année», le budget étant une fois encore contraint par les baisses de dotation de l'État et l'incertitude que fait peser sur les communes la suppression programmée de la taxe d'habitation pour 80% de la population.
Une délibération portant sur sur la «dérogation au repos dominical des salariés pour l'année 2019» a également suscité le débat, le NPA votant contre: «c'est une position de principe car nous sommes contre le travail du dimanche, a indiqué Philippe Brière, c'est faux de dire que les salariés viennent travailler le dimanche sur la base du volontariat au lieu de passer du temps avec leurs enfants».
Les élus de la majorité municipale ont néanmoins fait remarquer que deux dimanches par an (avant Noël) restaient «un acte de résistance» au travail du dimanche, comme l'a affirmé David Fontaine au nom des élus socialistes, les communes voisines autorisant le double voire le triple de dimanches travaillés sur leur territoire.
Michel Rodriguez, maire-adjoint, a en outre rappelé que «ne pas aller dans les commerces le dimanche était un acte citoyen, si personne n'y va, ils fermeront».
Le maire Joachim Moyse a conclu le débat en indiquant qu'«une réflexion était à avoir sur les activités qui permettent de s'épanouir le dimanche». Trois élus ont voté contre cette délibération.
Le maire a clos le conseil municipal en souhaitant aux élus et à la population de bonnes fêtes de fin d'année.