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Les salariés d’Europac en grève, les Gilets jaunes les soutiennent

Les salariés de l’usine stéphanaise de papier et de carton Europac sont en grève depuis ce matin 5 heures, lundi 17 décembre. Ils réclament une prime de 1000€ alors que les 23 sites de leur groupe, dont 5 en France, sont en cours de rachat pour 1,9 milliard d’euros par l’industriel papetier britannique DS Smith. Les salariés CGT de l’usine stéphanaise Europac ont posé de lourdes bobines de papier à l’entrée de leur site, en interdisant l’accès aux camions de livraison. Selon Rino Cirefice, le secrétaire du Comité d’entreprise, et Guy Quevilly, le représentant CGT, l’usine devrait être à l’arrêt d’ici 24 heures, faute de matières premières.
Le piquet de grève des salariés Europac a reçu l’appui d’une trentaine de Gilets jaunes venus du rond-point des Vaches situé à une centaine de mètres. Ces derniers y ont renforcé leur présence depuis le week-end dernier, construisant notamment de nouveaux abris de fortune.
Réclamée depuis le 11 septembre, cette prime de 1000 € fait néanmoins écho aux propos d’Emmanuel Macron qui, le 10 décembre dernier, avait demandé aux «employeurs qui le peuvent de verser une prime de fin d’année» à leurs salariés.
Avec 5,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2016-2017, le groupe DS Smith semble «pouvoir» faire cet effort, estime la CGT: «Cela ne représente que 0,04% du gâteau, lâche Rino Cirefice, ce sont toujours les millions pour les actionnaires et jamais rien pour nous. Notre site génère 48 millions d’euros de bénéfices avant impôt et frais de siège et ce seront certainement nous, les salariés, qui devront payer le 1,9 milliard de notre propre rachat! Ce que nous demandons, c’est une question de respect et de reconnaissance des efforts que nous avons consentis pour sauver la boîte et la rendre à nouveau rentable. Tout ne doit pas revenir aux seuls actionnaires.»
Dans son allocution du 10 décembre, Emmanuel Macron avait en outre déclaré: «J’ai besoin que nos grandes entreprises et que les plus fortunés aident la Nation à réussir», en améliorant le pouvoir d’achat des salariés grâce notamment à une «prime exceptionnelle défiscalisée» d’un maximum de 1000 euros. «Les amis actionnaires et fortunés d’Emmanuel Macron ne semblent pas l’avoir encore entendu», ironisent les représentants CGT…

Les salariés de l'usine stéphanaise de papier et de carton Europac sont en grève depuis ce matin 5 heures, lundi 17 décembre. Ils réclament une prime de 1000€ alors que les 23 sites de leur groupe, dont 5 en France, sont en cours de rachat pour 1,9 milliard d'euros par l’industriel papetier britannique DS Smith. Les salariés CGT de l'usine stéphanaise Europac ont posé de lourdes bobines de papier à l'entrée de leur site, en interdisant l'accès aux camions de livraison. Selon Rino Cirefice, le secrétaire du Comité d'entreprise, et Guy Quevilly, le représentant CGT, l'usine devrait être à l'arrêt d'ici 24 heures, faute de matières premières.
Le piquet de grève des salariés Europac a reçu l'appui d'une trentaine de Gilets jaunes venus du rond-point des Vaches situé à une centaine de mètres. Ces derniers y ont renforcé leur présence depuis le week-end dernier, construisant notamment de nouveaux abris de fortune.
Réclamée depuis le 11 septembre, cette prime de 1000 € fait néanmoins écho aux propos d'Emmanuel Macron qui, le 10 décembre dernier, avait demandé aux «employeurs qui le peuvent de verser une prime de fin d'année» à leurs salariés.
Avec 5,3 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2016-2017, le groupe DS Smith semble «pouvoir» faire cet effort, estime la CGT: «Cela ne représente que 0,04% du gâteau, lâche Rino Cirefice, ce sont toujours les millions pour les actionnaires et jamais rien pour nous. Notre site génère 48 millions d'euros de bénéfices avant impôt et frais de siège et ce seront certainement nous, les salariés, qui devront payer le 1,9 milliard de notre propre rachat! Ce que nous demandons, c'est une question de respect et de reconnaissance des efforts que nous avons consentis pour sauver la boîte et la rendre à nouveau rentable. Tout ne doit pas revenir aux seuls actionnaires.»
Dans son allocution du 10 décembre, Emmanuel Macron avait en outre déclaré: «J'ai besoin que nos grandes entreprises et que les plus fortunés aident la Nation à réussir», en améliorant le pouvoir d'achat des salariés grâce notamment à une «prime exceptionnelle défiscalisée» d'un maximum de 1000 euros. «Les amis actionnaires et fortunés d'Emmanuel Macron ne semblent pas l'avoir encore entendu», ironisent les représentants CGT…