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Rome dans la plaine de Caen

Fouille archéologique Hérouvillette

Rome dans la plaine de Caen


  Extrait Patrimoine Normand N°100
Par Stéphane William Gondoin


Le sous-sol normand, c’est bien connu, regorge de richesses encore insoupçonnées et le moindre coup de pelleteuse donné pour l’aménagement d’une route ou la construction d’un quelconque bâtiment industriel, peut déboucher sur des trouvailles archéologiques de premier ordre. C’est ce qui vient de se produire à Hérouvillette (Calvados), sur le chantier de déviation de la RD513. À l’issue de fouilles préventives, une équipe d’archéologues du service archéologie du département du Calvados a mis au jour les fondations d’un temple gallo-romain remontant au Ier et au IIe siècle de notre ère. Impossible de savoir à l’heure actuelle à quelle divinité il était dédié. On y accédait à l’origine par une voie dallée, ce qui constitue une rareté en milieu rural où les chemins étaient généralement en terre. L’hypothèse la plus probable est que ce temple servait de lieu de culte aux communautés des villae dispersées dans les environs. Il semble qu’il ait pris la place d’une structure plus ancienne encore : des poteries gauloises ont en effet été exhumées dans les niveaux inférieurs, de même que des fosses pleines de coquillages, sans doute les restes de repas très anciens. Comme quoi « nos ancêtres les Gaulois » ne mangeaient pas de sangliers, comme le laisse croire une bande dessinée célèbre, mais en revanche beaucoup d’autres mets, à commencer par des fruits de mer. Autre découverte de taille : des caisses de munitions britanniques et allemandes datant de la Seconde Guerre mondiale, qui ont nécessité l’intervention de démineurs. L’archéologie, un métier à risque !

 

 


Retrouvez l’article intégral dans la version papier de Patrimoine Normand
(n° 100, Janvier-Novembre-Décembre 2017)


 

Fouille archéologique Hérouvillette

Rome dans la plaine de Caen


  Extrait Patrimoine Normand N°100
Par Stéphane William Gondoin


Le sous-sol normand, c’est bien connu, regorge de richesses encore insoupçonnées et le moindre coup de pelleteuse donné pour l’aménagement d’une route ou la construction d’un quelconque bâtiment industriel, peut déboucher sur des trouvailles archéologiques de premier ordre. C’est ce qui vient de se produire à Hérouvillette (Calvados), sur le chantier de déviation de la RD513. À l’issue de fouilles préventives, une équipe d’archéologues du service archéologie du département du Calvados a mis au jour les fondations d’un temple gallo-romain remontant au Ier et au IIe siècle de notre ère. Impossible de savoir à l’heure actuelle à quelle divinité il était dédié. On y accédait à l’origine par une voie dallée, ce qui constitue une rareté en milieu rural où les chemins étaient généralement en terre. L’hypothèse la plus probable est que ce temple servait de lieu de culte aux communautés des villae dispersées dans les environs. Il semble qu’il ait pris la place d’une structure plus ancienne encore : des poteries gauloises ont en effet été exhumées dans les niveaux inférieurs, de même que des fosses pleines de coquillages, sans doute les restes de repas très anciens. Comme quoi « nos ancêtres les Gaulois » ne mangeaient pas de sangliers, comme le laisse croire une bande dessinée célèbre, mais en revanche beaucoup d’autres mets, à commencer par des fruits de mer. Autre découverte de taille : des caisses de munitions britanniques et allemandes datant de la Seconde Guerre mondiale, qui ont nécessité l’intervention de démineurs. L’archéologie, un métier à risque !

 

 


Retrouvez l'article intégral dans la version papier de Patrimoine Normand
(n° 100Janvier-Novembre-Décembre 2017)